L’élection présidentielle et parlementaire en Turquie sera organisée le juin 24, 2018. La décision a été déclarée par Monsieur le Président Recep Tayyip Erdoğan après une réunion réalisée avec le leader de MHP (Parti d’Action Nationaliste) Monsieur Devlet Bahçeli. Monsieur Bahçeli a déjà déclaré que son parti va soutenir Monsieur Erdoğan pour l’élection présidentielle. Monsieur Erdoğan est toujours connu comme un politicien de stabilité qui déteste les élections anticipées. Alors pourquoi Monsieur Erdoğan a fait cette décision et est-ce que les partis politiques d’opposition pourraient avoir une chance contre Erdoğan? Je vais essayer de répondre ces questions dans cet article.
Monsieur Erdoğan est sûr de sa victoire
Pour comprendre pourquoi le duo Erdoğan-Bahçeli a fait cette décision, on doit premièrement discuter le rôle des élections dans les démocraties. Dans les régimes démocratiques ou semi-démocratiques, les élections aident les leaders politiques d’augmenter leur légitimé et d’ouvrir une nouvelle page pour l’avenir. Les leaders réformistes doivent une main-forte pour changer le système politique. Comme Monsieur Erdoğan est un homme de politique inhabituel et réformiste, il veut avoir un soutien fort les années prochaines. Deuxièmement, la dévaluation de lira turque contre le dollar américain et l’euro peut avoir un effet négative sur l’économie turque dans les mois prochaines et peut diminuer le pouvoir d’achat des citoyennes. Alors, Monsieur Erdoğan veut gagner une nouvelle victoire avant la crise économique. Troisièmement, après l’opération victorieuse (le rameau d’olivier) de l’armée turque en Syrie, Monsieur Erdoğan veut prendre l’appui des électeurs turcs. Maintenant, les sondages montrent que Monsieur Erdoğan a un appui sur 55 % grâce à l’opération rameau d’olivier. Alors Monsieur Erdoğan veut organiser ces élections inattendues et profiter de cette conjoncture. Dernièrement, une élection présidentielle inattendue est plus difficile pour les partis d’opposition comme trouver un nouveau candidat et le faire connaître dans deux mois est presque impossible. Alors Monsieur Erdoğan veut empêcher les partis d’opposition de trouver un candidat commun.
Monsieur Kılıçdaroğlu peut choisir Monsieur Abdullah Gül comme le candidat de son parti
Monsieur Kılıçdaroğlu peut aussi choisir Monsieur İlhan Kesici
Pour les partis d’opposition, la conjoncture est plus difficile après cette décision. Le leader de CHP (Parti Républicaine du Peuple) Monsieur Kemal Kılıçdaroğlu doit choisir un candidat immédiatement et initier une campagne électorale de propagande rapidement. Comme le CHP a seulement 25 % de votes d’après les sondages, Monsieur Kılıçdaroğlu doit choisir un candidat qui peut ramener des votes des électeurs de droit. Alors l’ancien Président de la République Monsieur Abdullah Gül peut devenir un candidat idéal comme il a des problèmes avec Monsieur Erdoğan et son parti dans les années dernières. Monsieur Gül peut créer un clivage dans la politique islamiste et peut gagner contre Monsieur Erdoğan s’il peut porter l’élection au deuxième tour. Monsieur İlhan Kesici aussi peut devenir un candidat assez fort car il vient de la tradition politique de Süleyman Demirel. D’autre part, comme il n’était pas en scène politique depuis des années, lui faire connaitre aux électeurs jeunes dans deux mois sera difficile. Monsieur Kılıçdaroğlu peut aussi choisir Monsieur Muharrem İnce, le leader d’opposition dans le CHP. Cependant ces deux ont engagé dans des polémiques après le dernier congrès du parti. Monsieur Yılmaz Büyükerşen peut devenir un autre candidat fort mais maintenant le system présidentiel de la Turquie nécessite un président dynamique. Général retrait et l’ancien chef de l’armée turque Monsieur İlker Başbuğ peut devenir un candidat surprise même si les électeurs ne préfèrent pas des soldats dans la scène politique. Monsieur
Kılıçdaroğlu peut devenir un candidat présidentiel lui même aussi comme il est
le chef d’opposition en Turquie maintenant.
Monsieur Muharrem İnce
Monsieur İlker Başbuğ
Un autre parti d’opposition le Bon Parti (İyi Parti) est en cas d’ambiguïté maintenant. Les journaux turcs disent que le parti ne pourra pas entrer dans l’élection parlementaire à cause des lois électorales. Cependant Madame Meral Akşener, le leader nationaliste de parti, peut toujours devenir un candidat indépendant avec 100.000 signatures. Le Bon Parti peut aussi faire un pacte électoral avec les autres partis de politique droite en Turquie. Alors, le petit parti de centre-droit le Parti Démocrate (DP) sous le leadership de Monsieur Gültekin Uysal ou le parti islamiste -Le Parti de Bonheur (Saadet Partisi)- de Monsieur Temel Karamollaoğlu peuvent aider Madame Akşener de participer aux élections parlementaires. Madame Akşener peut devenir un candidat fort au deuxième round contre Monsieur Erdoğan mais probablement le candidat de CHP va obtenir le second siège dans le premier tour.
Madame Meral Akşener
Monsieur Temel Karamollaoğlu
Le Parti de Bonheur (Saadet Partisi) est aussi important maintenant même si le parti possède seulement 1-2 % des votes. Comme le parti vient de la tradition islamiste de Monsieur Necmettin Erbakan, Monsieur Karamollaoğlu peut tirer les votes des électeurs islamistes et diminuer les votes de Monsieur Erdoğan. Monsieur Selahattin Demirtaş et son parti pro-kurde le HDP (Parti démocratique des peuples) est aussi très important maintenant car le parti encore possède 10-11 % des suffrages et les électeurs kurdes peuvent facilement soutenir un autre candidat contre Monsieur Erdoğan.
Monsieur Selahattin Demirtaş
Finalement, je pense que Monsieur Erdoğan est toujours le favori de l’élection et les partis et les leaders d’opposition sont encore faibles. Je dois aussi dire que les conditions des élections en Turquie ne sont pas parfaitement démocratiques et Monsieur Erdoğan et son parti utilisent l’avantage de contrôler l’Etat turc contre ses adversaires.
Dr. Ozan ÖRMECİ
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