28 Mayıs 2016 Cumartesi

Réévaluer la Question Kurde en Turquie


Après le relevage de l’immunité politique des parlementaires en Turquie la semaine dernière, les députés de parti pro-kurde -le HDP (Parti Démocratique des Peuples)- maintenant se confrontent aux risques de perdre leur sièges dans le parlement turc. Selon la constitution actuelle, pour une élection partielle, 5 % des députés dans le parlement (28 députés en total) doit être exclu de parlement. Monsieur le Président de la République, Recep Tayyip Erdoğan, veut utiliser cette opportunité afin de réaliser une transition politique au système présidentiel et il pense que les députés de l’AKP (Parti de la justice et du développement) peuvent remplacer les députés kurdes de HDP dans une élection partielle. Erdoğan présume que les kurdes ne voteront plus pour le HDP après les opérations militaires de l’armée turque et les migrations obligatoires sur les kurdes vont aussi aider à l’AKP au cas ou une élection se réalise. Alors, ça peut être une bonne chance de réévaluer la question kurde maintenant.

On peut grouper les réactions de l’état turc contre la question kurde en 5 catégories;
  1. Kémalisme - l’idéologie officielle de la Turquie - prévois qu’il n’a pas un problème kurde dans le pays et il y a seulement un problème du terrorisme.  
  2. Le modernisme qui réclame que la question kurde va être résolue avec la modernisation politique, économique et culturelle du pays.
  3. La théorie démocratique demande une démocratie complète pour la Turquie qui va automatiquement résoudre le problème kurde.
  4. La thèse administrative laquelle se concentre sur les pouvoirs démocratiques des autorités locales en Turquie et les problèmes du système unitaire. 
  5. La théorie de l’identité qui met au point l’identité différente des kurdes qui n’a pas connu par l’état turc.
Conformément à ces théories; le kémalisme propose une continuation à la construction de l’état-nation turc et l’élimination de terrorisme, le modernisme souligne l’importance de modernisation particulièrement économique du pays, la théorie démocratique montre la nécessité d’une démocratie développée pour la Turquie, la thèse administrative se concentre sur un nouveau système d’administration (fédéralisme, l’autonomie pour les Kurdes ou des pouvoirs plus pour les municipalités) et la théorie de l’identité pousse une reconnaissance officielle pour les Kurdes et une nouvelle définition pour tous les citoyens.

Vis-à-vis contre le terrorisme de PKK, l’état turc dans les années dernières abandonnait le kémalisme et essayait de développer des nouvelles méthodes pour la question kurde. Après les gestes psychologiques de Turgut Özal, le gouvernement de coalition entre le DYP et le SHP a fait des révisions importantes dans la constitution. Le Premier ministre de ce gouvernement Monsieur Süleyman Demirel a dit « qu’on doit connaitre la réalité kurde ». Le leader de SHP, parti social-démocrate, Monsieur Erdal İnönü a fait un pacte électoral avec le parti kurde et a aidé les Kurdes pour entrer dans le parlement. Le gouvernement de coalition entre le DSP, le MHP et l’ANAP aussi a fait des réformes assez importantes pour la question kurde. Le Premier ministre de ce gouvernement était Monsieur Bülent Ecevit et cette coalition à réalisé un changement de constitution qui permettait l’émission en Kurde dans le radio et les chaines de télévision. En fait, jusqu’à maintenant Monsieur le Président Erdoğan et son parti l’AKP étaient les acteurs plus courageux pour résoudre la question kurde dans l’histoire politique républicaine de la Turquie. Les gouvernements d’Erdoğan ont autorisé un Institut Kurde à l’université de Mardin Artuklu, ont construit des aéroports dans les villes kurdes, changé quelques noms des arrondissements kurdes en Kurde et imposé un cessez-le-feu sur l’armée turque et le PKK. Erdoğan a aussi chargé le secrétaire d'État de MIT (L’Organisation Nationale de Renseignement turque) Monsieur Hakan Fidan pour négocier les conditions de paix avec le PKK. Mais cette négociation se mettait en échec et le terrorisme de PKK recommençait dans les mois derniers. En réponse, l’armée turque a initié des opérations militaires dans le sud-est de l’Anatolie où les Kurdes vivent le plus.

À partir de maintenant, la Turquie peut continuer à des méthodes militaires et écraser le PKK mais ça ne va pas résoudre la question kurde ou le problème du terrorisme complètement. Les expériences de passé nous montrent que le terrorisme va continuer sans un accord politique avec les Kurdes. Alors le gouvernement de Monsieur Binali Yıldırım, le nouveau Premier ministre, peut appliquer ces méthodes en plus ou au lieu des méthodes militaires.

- La Turquie doit continuer à sa lutte contre le terrorisme. Mais la Turquie peut essayer des méthodes d’intelligence au lieu des méthodes militaires qu’ils posent des scènes d’une guerre civile comme la Syrie dans les villes kurdes. L’état turc peut aussi recommencer à des négociations avec le PKK. Mais cette fois, l’état doit donner plus d’informations au parlement et au peuple turc dans le but de ne pas provoquer le nationalisme turc.
- La Turquie doit continuer à investir et moderniser les villes kurdes. La pauvreté et l’immaturité économique des villes kurdes sont les problèmes les plus graves pour les Kurdes. L’amélioration économique ne résoudra pas la question kurde totalement mais ça va affaiblir le problème.
- La Turquie doit développer la qualité de son démocratie. L’AKP doit retourner à son identité réformiste comme les années 2002-2007 et augmenter les libertés individuelles et liberté de la presse.
- La Turquie doit créer un consensus sur son système politique. Présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire, unitaire ou fédérale, les élites de la Turquie doivent convaincre leur peuple pour le système. Les nouveautés et l’innovation peuvent être utiles de temps en temps, mais un pays qui n’a pas un système déterminé sera toujours en état de crise.
- L’identité kurde peut être ajoutée dans la constitution ou la constitution peut redéfinir le concept des citoyens. Maintenant, un citoyen de la Turquie est nommé comme un Turc, mais les Kurdes pensent que c’est un terme ethnique qui écarte les Kurdes. La Turquie peut continuer à la formation des instituts kurdes et ajouter des leçons de la Kurde dans le curriculum officiel des écoles pour augmenter le sentiment d’appartenance des Kurdes.

Comme Vamık Volkan suggère, la plupart des problèmes ethniques ont basé sur les problèmes psychologiques. Alors, avec des méthodes démocratiques et psychologiques qui vont inciter la fraternité, la Turquie peut résoudre le problème kurde et commencer à se concentrer sur le DAESH (L’État islamique) au lieu de Kurdes.

Dr. Ozan ÖRMECİ

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