Le parti favori pour l’élection est encore une fois l’AKP (Parti de la Justice et du Développement), le parti islamo-conservateur à la tête du gouvernement de la Turquie depuis 2002. Avec le nouveau chef Monsieur Ahmet Davutoğlu, le parti a obtenu 40,87 % en juin mais a été incapable de former un gouvernement tout seul après 13 années de gouvernance. Avec le retrait du Président de la République Monsieur Recep Tayyip Erdoğan dans la direction, les critiques ont souvent marqué Monsieur Davutoğlu comme le responsable de la chute du parti, pourtant la vérité peut être plus complexe. L’économie de la Turquie est entré dans une période plus difficile juste avant la monté de Monsieur Davutoğlu au pouvoir, avec un taux d`expansion économique de 2 %, assez raisonnable pour les pays européens mais insuffisant pour la Turquie. Les effets catastrophiques de la guerre civile en Syrie ont aussi causé de graves problèmes économiques de façon irrépressible pour la Turquie, le pays a accueilli approximativement deux millions de réfugiés syriennes. L’émergence de Daech ou l’Etat Islamique en Syrie et Iraq a aussi affecté la Turquie, un pays dirigé par un gouvernement islamo-conservateur adoptant la doctrine sunnite de l’Islam. L’AKP peut avoir quelques points de plus en novembre par la montée des actes terroristes de PKK dans les mois récents ce qui pourrait consolider le bloc droit dans le pays. L’AKP peut aussi prendre l`avantage sur le retour de Monsieur Abdullah Gül, l’ancien chef de l’état, qui est maintenant à la retraite. Monsieur Gül est respecté d’avantage par rapport à Monsieur Davutoğlu et Monsieur Erdoğan, qui ont été sévèrement accusé de provoquer la guerre civile en Syrie.
Erdoğan-Gül-Davutoğlu
Le parti d’opposition pro-européenne social-démocrate, le CHP (Parti Républicain du Peuple), est encore le deuxième parti selon les sondages (En juin, le parti a obtenu 25,98 % des votes). Le chef du parti, Monsieur Kemal Kılıçdaroğlu, a essayé de former une coalition avec l’AKP, mais Monsieur Erdoğan n’a pas laissé de chance à Monsieur Davutoğlu de réaliser cette coalition. Le CHP peut avoir quelques point de plus en juin, mais gagner une majorité dans le parlement est encore impossible pour ce parti qui ne peut pas remporter les votes de droit via son rhétorique laïc rigide. D’autre part, l’AKP et le CHP ont une position similaire concernant la question kurde dans le pays ; tous les deux partis ne souhaitent pas un retour aux années 1990 ou la Turquie avait essayé d’éliminer le PKK avec des méthodes militaires.
Kemal Kılıçdaroğlu
Le MHP (Le Parti d'action nationaliste), parti des nationalistes turques, toujours dirigé aujourd’hui par Monsieur Devlet Bahçeli, peut perdre quelque point de votes car le parti n’a supporté aucune formule de coalition lors de l’élection de juin.
Devlet Bahçeli
Le HDP (Parti démocratique du peuple), le parti des nationalistes Kurdes et des gauchistes extrêmes, peut perdre des voix comme le MHP, en raison des actes terroristes de PKK qui ont démontré que le parti et son chef Monsieur Selahattin Demirtaş n’avait pas de contrôle sur les militants kurdes.
Selahattin Demirtaş
L’élection législative anticipée en Turquie le 1er novembre 2015 sera très une étape importante non pas seulement pour la Turquie, mais pour toute la région car la position turque sur la question de chypre, les projets d’énergie comme « le courant turc » et le combat contre l’état islamique sera significatif dans le future.
Dr. Ozan ÖRMECİ
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