La Turquie défend cette opération faisant la référence à l’article 51 de la Charte des Nations Unies.[1] La Turquie était la victime des attaques terroristes organisée par les organisations terroristes en Syrie comme l’Etat Islamique (le Daesh) et le PYD/YPG plusieurs fois. Notamment en 2015 et 2016, il y avait eu des attaques terroristes qui ont bouleversé la Turquie et des centaines des civiles sont décédés à cause de terrorisme. L’Etat syrien n’a pas pu empêcher ces attaques contre la Turquie. En plus, l’Etat syrien a même organisé quelques attaques contre la Turquie pendant la guerre civile.[2] Alors, on peut dire que la légitimité de l’opération « Source de paix » est sûre and vraie. Cependant on doit aussi dire que les attaques contre l’Etat turc organisées par des organisations terroristes n’étaient pas fréquentes comme le passé récent. Le plus grand problème pour la Turquie maintenant est d’être voisin aux milices kurdes que l’état turc considère comme des terroristes. Mais je dois rappeler que la Turquie a fait des entrevues et négociations officielles notamment avec le leader de PYD, Salih Müslim avant quelques années.[3] Alors, la Turquie veut s’assurer ses frontières maintenant par pousser le PYD/YPG vers le sud. La sortie de forces américaines aussi crée une chance pour la Turquie de remplacer le vacuum du pouvoir en ouest de la Syrie. Mais si la Turquie va essayer de passer plus loin de la zone de sécurité, les réactions contre l’opération militaire d’Ankara peuvent augmenter. Jusqu’à maintenant, les efforts de prendre une décision pour condamner Ankara a été bloqué deux fois par la Russie et une fois par les Etats-Unis. La France, le Royaume-Uni et la Chine ne supporte pas l’opération « Source de paix ». Le président des Etats-Unis Donald Trump aussi critique le gouvernement turc, mais il ferme ses yeux à l’opération pour ne pas perdre la Turquie. Trump aussi menace la Turquie de créer une crise économique comme la crise qu’on a vécue après l’arrestation d’un pasteur américain, Andrew Brunson en 2018. Trump veut la Turquie de négocier et se réconcilier avec les kurdes comme les Etats-Unis soutiennent ces deux cotés contre la Russie, l’Iran et les forces de Bachar al Assad dans la guerre civile en Syrie. La Russie d’autre part ne veut pas perdre la Turquie comme Ankara est l’un des plus grands consommateurs du gaz naturel russe et achetait avant quelques mois des systèmes de missiles de défense S-400. Alors, ces deux pouvoirs tolèrent la lutte d'Ankara contre le terrorisme tant que ça ne transforme pas une lutte contre tous les kurdes ou une invasion de la Syrie. L'Union européenne et la ligue arabe aussi ne donnent pas leur soutien à l’opération militaire d’Ankara. Quelques pays comme l’Azerbaïdjan, le Pakistan, la Hongrie, la République turque de Chypre du Nord (KKTC), le Qatar et l’Espagne d'autre part favorisent la Turquie. Le Conseil turc aussi peut annoncer son soutien pour l’opération « Source de paix » bientôt.
Si on fait une analyse politique concernant la politique intérieure de la Turquie après ces évènements, on peut dire que Président Erdoğan et son parti est maintenant plus populaire et les citoyens turcs ont déjà oublié la crise économique. Cependant la prochaine élection présidentielle va se dérouler en 2023. Alors, l’effet de la crise économique peut être un sujet plus important pendant la campagne électorale comparé au succès de l’armée turque et de Président Erdoğan pendant l’opération « Source de paix ». En plus, tous les partis politiques en Turquie sauf le pro-kurde le HDP (Le Parti démocratique des peuples) ont déclaré support pour l’opération. Il n’y a pas des sondages scientifiques pour le moment; mais il me semble que la majorité des citoyens aussi sont d’accord avec le gouvernement concernant l’opération. Alors, cette aventure militaire peut sauver le Président Erdoğan politiquement.
Concernant la crise syrienne, c’est sûr qu’il y aura des négociations pour le futur de la Syrie et la Turquie peut être plus fort si elle peut organiser, mobiliser et relocaliser les immigrants syriens après cette opération militaire. La Turquie a déjà payé une facture assez chère pour accueillir 4 millions des immigrants syriens dans le pays ; alors Ankara a le droit d’avoir une voix à la table pour le futur de la Syrie. Si la Russie, la Turquie, l’Iran et les Etats-Unis peuvent aider le gouvernement syrien à faire une nouvelle constitution plus démocratique et inclusive après la fin de la guerre civile, alors le président futur de la Syrie peut être élu démocratiquement par les citoyens syriens. Si les syriens vont choisir Bachar al Assad et son parti Baas, ça va dire que le gouvernement turc va automatiquement connaître la légitimité d’Assad.
Dr. Ozan ÖRMECİ
[1] Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Les mesures prises par des Membres dans l’exercice de ce droit de légitime défense sont immédiatement portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n’affectent en rien le pouvoir et le devoir qu’a le Conseil, en vertu de la présente Charte, d’agir à tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales. Source : https://www.nato.int/cps/fr/natohq/official_texts_16937.htm.
[2] https://www.aa.com.tr/en/middle-east/turkey-nabs-key-suspect-of-2013-reyhanli-attack/1252795.[3] https://www.haberturk.com/dunya/haber/996818-pyd-lideri-ankarada.
[2] https://www.aa.com.tr/en/middle-east/turkey-nabs-key-suspect-of-2013-reyhanli-attack/1252795.[3] https://www.haberturk.com/dunya/haber/996818-pyd-lideri-ankarada.
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