À l’aube du 6 février 2023, à 4h17 environ à l’heure turque, un séisme meurtrier a frappé le sud-est de la Turquie et le nord-est de la Syrie. Ce désastre a causé la mort d’au moins 22.300 personnes dans tous les deux pays. A cet effet, je vais résumer les dernières nouvelles sur cette catastrophe, appelée par le média turc "les tremblements de terre de Kahramanmaraş-Gaziantep de 2023" et par la presse internationale ceux de Turquie-Syrie de 2023.
Ce tremblement de terre de magnitude de 7.7 est le deuxième le plus puissant séisme en Turquie après celui d’Erzincan en 1939 (7.9). Ce désastre est même plus violent que celui d’Izmit (Gölcük) en 1999 (7.6) qui avait provoqué la mort de 18.000 citoyens turcs. Selon le dernier décompte des autorités turques, il y a plus de 20.000 morts et plus de 80.000 personnes sont blessées mais il est probable que le bilan s'alourdisse de plus en plus. Ce grand tremblement de terre de magnitude 7.7 a été suivi par plusieurs répliques dont une avec magnitude 7.5 s’est déroulée neuf heures après le premier. C’est pourquoi, ce tremblement de terre se présente sous plusieurs noms comme celui de Gaziantep-Kahramanmaraş de 2023. Les répliques et les activités sismiques dans la région continuent et les experts disent aux habitants de partir le plus vite possible de la région pour les villes plus solides. Il faut rappeler qu’il y a presque 3.000 morts en Syrie. C’est comme cela que nous pouvons dire par avance que le nombre de décès va dépasser 25.000 dans les jours qui viennent.
Bien sûr, nous avons peu de chances d’écarter complètement les conséquences négatives des catastrophes naturelles. En effet, en comparaison du tremblement de terre d’Izmit en 1999 (également appelé celui de Gölcük en 1999), qui est moins puissant relativement à celui dernier, le nombre de décès a donné à croire que la Turquie a fait de progrès au niveau des résidences et des établissement urbains. Mais on peut aussi dire que la Turquie n’a pas encore fait assez de progrès en matière de résistance anti-sismique. Par exemple, le Japon, qui est souvent la cible de violents tremblements de terre et qui a su développer des technologies anti-sismiques, est capable de protéger la vie de ses citoyens, voire des désastres les plus grands. En fait, il y a des morts à causé de la tsunamie, mais pas des tremblements de terre au Japon. Comme disent certains: “le tremblement de terre ne tue personne mais le bâtiment.” Donc, nous avons beaucoup de chemins à faire à cet égard.
Dans la perspective de la science politique, les catastrophes naturelles sont vues comme des examens pour les hommes politiques. S'ils réussissent, résoudre le problème et savoir créer un pont de solidité avec leurs peuples pendant la crise, en réalité ils pourront être plus forts. Un expert de politique-psychologie qui vient du Chypre du Nord, Professeur Vamık Volkan a d’intéressants points de vues sur comment la communication politique devient à sens unique entre le leader et son peuple durant les crises. Notamment, dans la politique américaine, il y a beaucoup d’exemples sur la bonne communication stratégique prudemment conduite par les présidents américains et leurs conseillers. Néanmoins, les désastres naturels peuvent devenir ceux politiques si les leaders paniquent, ne peuvent pas gérer la crise et unifier la société.
En Turquie, les tremblements de terre sont déterminants pour la politique. En 1999, un grand séisme a marqué le commencement de la nouvelle ère nourrie de l’islamisme avec l’AKP/AK Parti (le parti de la justice et du développement) et le Président Recep Tayyip Erdoğan était arrivé au pouvoir. Certains groupes religieux en Turquie voient le tremblement de terre comme le message de Dieu au mode de vie séculaire dans le pays. Donc, l’Islamism a obtenu le pouvoir et le peuple turc s’est éloigné des partis politiques droite et a préféré AKP (le parti de tendence islamiste) dans la prochaine election. Je ne suis pas sûr si le séisme va créer la même conséquence qu’autrefois mais une chose est certaine, c’est que les choses ne vont pas bien en Turquie depuis récemment alors que le pays est prêt à célébrer son 100eme anniversaire de la République. Les inégalités, les injustices en même temps que la corruption et la mauvaise gestion vont créer la colère parmi le peuple contre le gouvernement.
Grâce à Dieu, le peuple turc est très fort et fidèle à l'exception de certains groupes radicaux. Les Turcs se serrent les coudes et agissent en plein de solidarité. C’est très touchant de voir les jeunes universitaires et les profs au quatre coin du pays organisent les campagnes d’aides pour les victimes. Cela montre que la Turquie va toujours exister et que la société turque ne sera jamais divisé dans les moments décisifs.
En outre, la Turquie a beaucoup d’amis hors de ses frontières. La plupart des leaders mondiaux ont transmis leurs messages de condoléances à la Turquie après le désastre. De plus, beaucoup de pays ont envoyé leurs secouristes et du matériel d’aide en Turquie. Parmi eux, l’Azerbaïdjan et l’Israël ont pris la tête. Bien sur que dans un monde globalisé un pays ne peut pas être isolé du monde et il a toujours des amis et des alliés. Alors, la Turquie n’oubliera jamais ses vrais amis et alliés dont l’apparence est plus valable dans les moments critiques.
Finalement, le désastre va engendrer le désespoir dans le pays pour un certain moment. En effet, sept jours de deuil national est déclaré par le gouvernement. Mais je suis sûr que la Turquie va s’en sortir plus fort qu’autrefois, après cette tragédie parce que la Turquie a accompli de s’intégrer avec son peuple et elle a une tradition d’Etat qui est forte.
Traduction: Berkay TEMEL
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