8 Mayıs 2021 Cumartesi

Une recette pour la normalisation de la politique étrangère en Turquie


En 2023 la République de la Turquie va fêter son 100ieme anniversaire. 2023 sera aussi l’année des prochaines élections présidentielles en Turquie selon la planification ordinaire. La Turquie est devenue un pays moins démocrate, économiquement très affaibli et surtout moins diplomatique après le coup d’état manqué de 2016. Le système hyperprésidentiel adopté par l’état après le référendum en 2017 n’a pas pu régler les problèmes du pays jusqu’aujourd’hui. Dans cet article, je vais essayer de présenter une recette pour la normalisation dans la politique étrangère de la Turquie.

Résoudre le problème de S-400 : En 2017, la Turquie a décidé d’acheter un système de défense aérienne russe (le S-400). Comme la Turquie est un pays membre de l’OTAN, ce choix n’a pas été soutenu par les Etats-Unis et par les autres pays membres de l’OTAN. C’est vrai que les Etats-Unis ont créé des difficultés à Ankara pour l’achat de système de défense aérienne américaine, le Patriot, pendant le période présidentiel de Barack Obama. Mais la Turquie avait la chance d’acheter le system de défense aérienne italienne-français, le SAMP-T, pour empêcher des problèmes politiques et de sécurités dans l’OTAN. A cause de cet achat, la Turquie est maintenant expulsé du programme de F-35, le dernier avion de chasse américain. Même si la Turquie a fait l’achat avant la ratification de la loi CAATSA en Etats-Unis, le congrès américain et le président précèdent des Etats-Unis, Donald Trump, ont confirmé l’application des sanctions (CAATSA) contre Ankara en décembre 2020. Les sanctions visent de léser la présidence des industries de défense (SSB) de la Turquie et ses chefs. Cette crise crée des risques vitaux pour la continuation de la coopération de défense dans les relations turques-américaines, car la Turquie peut décider d’approfondir ses relations stratégiques avec la Russie. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a déjà assuré que la Turquie se tournera vers d’autres pays si les Etats-Unis annulent la livraison des chasseurs F-35 à cause de l’achat des fusées russes S-400.[1] D’autre part, le ministre de la Défense nationale M. Hulusi Akar a proposé « le model de Crète », un propos rappelant l’usage système de défense aérienne russe, le S-300, par la Grèce. Mais malheureusement, le nouveau président américain Joe Biden et son administration ne s’attache pas à ces propos. Alors, dans les mois prochains, pour empêcher un fractionnement dans l’OTAN, Washington et Ankara doivent travailler ensemble pour résoudre cette crise. La Turquie doit retourner au programme de F-35 ou acheter des avions de combat de la part des pays membres de l’OTAN.

Retourner au processus de l’adhésion à l’Union européenne : La Turquie a vécu ses meilleures années entre 2001 et 2013 grâce au processus de l’adhésion à l’UE démocratiquement et aussi économiquement. La Turquie est devenue avantageux et brillant pour le capital financier pendant cette période. Mais après la halte de ce processus, l’économie et la démocratie de la Turquie a commencé à régresser. Alors même si l’adhésion de la Turquie va durer beaucoup plus de temps et peut être sera jamais terminé, c’est plus avantageux pour Ankara de ranimer ce processus. La Turquie devient un pays plus effectif et assidu quand il y a une grande ambition et un objectif déterminé. La présence d’un président américain qui soutient l’UE peut aussi aider Ankara à retourner au processus de l’adhésion à l’UE.

Préférer la diplomatie contre des méthodes militaires : La démocratie de la Turquie est affaiblie après 2016 pas seulement à cause des choix politiques de président Recep Tayyip Erdoğan. Suite à des opérations militaires d’Ankara en Syrie, Iraq, Haut-Karabakh, Méditerranée d’ouest et Libye, il y a toujours une atmosphère inattendue, militariste et ultranationaliste en Turquie depuis 2016. C’est vrai que cette ligne de politique a fait des succès pour Ankara en Syrie, Iraq, Haut-Karabakh et Libye ; mais maintenant, comme la Turquie est en difficulté de trouver des alliés, elle doit changer sa politique étrangère et commencer à préférer des méthodes diplomatiques. Surtout en Libye et Syrie, la Turquie doit commencer à planifier le futur.

La normalisation avec l’Arménie : L’Azerbaïdjan a sauvé ses territoires occupés par l’Arménie avec la guerre en 2020. Alors, maintenant la Turquie a la chance de normaliser ses relations diplomatiques avec l’Arménie. La normalisation avec l’Arménie peut aider Ankara à ajuster son image comme un pays démocratique et défenseur. L’Azerbaïdjan et la Géorgie peuvent aussi rentrer dans un pacte de collaboration économique régionale initié par Ankara et Erevan.

Liberté pour la presse et les universités : La qualité de la démocratie en Turquie est affaiblie à cause de la pression de l’état et du gouvernement contre les journalistes et les académiciennes. La Turquie est maintenant catégorisée comme un pays autoritaire (un pays qui n’est pas libre) dans les indexes de la démocratie.[2] En 2023, la Turquie doit fêter son 100ime anniversaire comme un pays libre et démocratique. Pour y arriver le plus tôt possible, le gouvernement doit commencer à faire des reformes dès maintenant.

Une solution politique pour la Syrie : La guerre civile en Syrie, depuis 2011, a donné lieu à la régression de la démocratie turque. Les groupes terroristes en Syrie et les opérations militaires de la Turquie ont eu des effets très négatifs pour la politique intérieure et étrangère et aussi pour l’économie de la Turquie. Alors, la Turquie doit collaborer avec la Russie, l’Iran et les Etats-Unis pour normaliser la vie en Syrie. La Turquie peut continuer à critiquer le régime de Bachar al Assad, mais le « réel politique » oblige Ankara à trouver une solution politique en Syrie.

La normalisation avec le monde arabe et l’Israël : La Turquie depuis des années n’a plus d’ambassadeur en Syrie, en Egypte, ni en Israël. C’est une situation critique. Les pays peuvent avoir des problèmes mais la diplomatie doit toujours continuer à opérer. Alors, la Turquie peut commencer à tempérer ses relations avec les pays arabes et l’Israël aussi dès maintenant.

Dr. Ozan ÖRMECİ



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