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7 Mart 2023 Salı

Les développements politiques actuels en Turquie avant les élections


Introduction

La Turquie (Türkiye) est en rendez-vous avec l’histoire en 2023 ou elle organisera deux élections, législatives et présidentielles, à la même année. Ces élections seront décisives en mesures de déterminer le prochain corps politique gouvernant le pays au bout des années suivantes. Malgré l’ambiguïté circulant autour de la date des élections, le Président de la République Recep Tayyip Erdoğan a récemment déclaré que les élections vont se dérouler on mai 14, 2023 dimanche. Pour l’élection présidentielle, dans le cas où aucun des candidats réussira à saisir la majorité des voix (50 % + 1) dès le premier tour, le deuxième tour sera organisé au bout de deux semaines en mai 28, 2023, dimanche. Dans cet article, je vais résumer les développements politiques actuels en Turquie jusqu’avant les élections.

Les deux acteurs principaux : Erdoğan face à Kılıçdaroğlu

Alors que la Turquie s’approche de son centenaire et compte tenu de la polarisation exacerbée au sein de la nation, ces élections revêtent une importance cruciale quant aux intérêts vitaux et à l’avenir de la République. D’un côté, le Président Recep Tayyip Erdoğan et son parti islamo-conservateur l’AKP (Parti de la justice et de développement) et les partis ultra-nationalistes MHP (Parti d’action nationaliste) et BBP (Parti de la grande unité) forment l’Alliance Populaire (Cumhur İttifakı), d’autre côté, le parti pro-séculaire et social-démocrate CHP (Parti républicain du peuple) et ses alliés le Bon Parti (İYİ Parti) – un parti de centre droit provenant de la même ligne politique qu’avec le MHP, le Parti de la Félicité (Saadet Partisi) – un parti islamiste hérité de Necmettin Erbakan, le Parti Démocrate (DP) – un petit parti de centre-droit, le parti de DEVA et le Parti de la Future (Gelecek Partisi) lesquelles se sont détachés de l’AKP forment l’Alliance Nationale (Millet İttifakı). L’Alliance Populaire incarne une vision de la Turquie plus imprégnée d'islamisme et de nationalisme, guidée par un système présidentiel et prônant une politique étrangère moins orientée vers l’Occident. D’autre part, l’Alliance Nationale aspire à reconstruire le pays à travers l'instauration d'un système parlementaire plus séculaire et à rétablir une politique étrangère traditionnelle axée sur les relations avec les pays occidentaux tels que les États-Unis et l’Union Européenne.

Le choix de candidat pour l’opposition était un processus assez difficile et critique. Pour longtemps, les six partis politiques de l’Alliance Nationale or le « table sixain » (altılı masa) n’ont pas discuté ce sujet et plutôt ont fait des préparations pour le nouveau programme gouvernementale comme le retour au système parlementaire. Le choix du candidat est devenu une crise politique il y a quelques jours déjà, lorsque le chef de Bon Parti, Meral Akşener n’a pas accepté la candidature de Kemal Kılıçdaroğlu. Akşener et les officielles élites de son parti ont toujours affirmé que le candidat devait être extrêmement solide en faisant allusion à l’identité différente de Kılıçdaroğlu comme un Zaza et alévi. Ça ne signifie pas que le Bon Parti était raciste ; cependant, certains craignaient que le président Erdoğan ne puisse utiliser cette exigence pour aliéner les électeurs de droite de l'opposition. Même c’est un style de politique inapproprié, dans quelques pays démocratiques comme les Etats-Unis (l’exemple de Donald Trump) et la Turquie, les « identités meurtrières » comme Amin Maalouf a écrit peuvent déterminer les résultats. Mais en fin, grâce à la pression sociale, Akşener et son parti aussi ont consenti la candidature de Kılıçdaroğlu. Alors maintenant on sait exactement les deux candidats qui vont lutter : Recep Tayyip Erdoğan contre Kemal Kılıçdaroğlu.

Les autres candidats ?

Certainement, il y aura d’autres candidats présidentiels aussi. Par exemple, le parti pro-kurde le HDP (le Parti démocratique des peuples) va probablement soutenir son candidat propre dans le premier tour mais soutiendra la candidature de Kılıçdaroğlu dans le deuxième tour. Doğu Perinçek, un homme de politique de gauche nationaliste et le chef de Parti patriote (Vatan Partisi) afin d’être le nouveau envisagé comme candidat présidentiel, pour peu qu’il obtienne les signatures de 100 000 citoyens. Avec son nouveau parti -le Parti de la patrie ou le Parti de la ville natale (Memleket Partisi)- Muharrem İnce peut aussi devenir un candidat avec le soutien des membres de son parti et des autres gens. Ümit Özdağ est un autre politicien populaire dans le pays avec ses idées d’anti-immigration et il est le chef de Parti de la victoire (Zafer Partisi). Le fils de Necmettin Erbakan, Fatih Erbakan peut aussi devenir un candidat à l’appui de son parti politique nommée le Nouveau parti du bien-être (Yeniden Refah Partisi). Déjà ayant 270,000 membres et classé sixième parti en termes de popularité dans le pays en fonction de nombre d’adhérents, le Nouveau parti du bien-être a un vrai potentiel pour se développer et grandir.

Présumer les résultats ?

Il est difficile de prédire les résultats de l’élection présidentielle, étant donné qu’il n'existe actuellement pas de données fiables concernant le soutien des dirigeants politiques, en raison du récent séisme qui a causé la mort de plus de 50,000 personnes en Turquie. Les implications du séisme meurtriers ayant lieu le dernier février sont encore opaques. Les journalistes pro-opposition disent que ça va diminuer l’appui de Président Erdoğan comme le gouvernement était inefficace pendant les premiers jours après la catastrophe. Mais le Président Erdoğan est un génie de politique intérieur et il peut utiliser cette catastrophe a son bénéfice aussi en faire commençant des grands projets de logements publics, une chose que l’AKP est un expert.

Deuxièmement, s’il y aura beaucoup de candidats et surtout le HDP soutien son propre candidat, l’élection va se terminer en deux tours. Mais s’il n’y a pas beaucoup de candidats et le HDP décide de soutenir Kılıçdaroğlu, je pense que l’opposition peut gagner au premier tour. Quand on fait un compte facile : les votes de CHP (25 %) + İYİ Parti (15 %) + DP-SP-GP-DEVA (% 5) peuvent facilement parvenir à 45 %. Alors, avec le soutien de HDP, ça peut être une victoire facile pour Kılıçdaroğlu en premier ou deuxième tour. D’autre part, les votes de l’AKP et l’Alliance Populaire descendent. Si on fait une calculation simple : les votes de l’AKP (35 %) + MHP (7 %) + BBP (1 %) font presque 42 %. Alors le Président Erdoğan doit convaincre les électeurs de l’opposition pour augmenter sa chance. Je pense qu’Erdoğan va organiser des meetings nombreux pour deux mois sans arrêt pour élever sa chance mais ça sera cette-fois vraiment difficile pour lui de protéger son siège.

Conclusion

Finalement, les élections en Turquie en 2023 vont aussi servir comme un test pour l’identité de la Turquie. Si l’héritage républicain est fort et les gens ne font pas discrimination à cause de l’identité, normalement Kılıçdaroğlu doit gagner dans la condition économique du pays misérable. Mais si les caractéristiques orientales de la Turquie sont plus dominantes, le peuple turc peut choisir Erdoğan pour une dernière fois. Ça sera aussi intéressant d’analyser les élections au point de la politique étrangère comme les Etats-Unis et l’Union Européenne favorisent l’opposition mais les pays autoritaires comme la Russie et la China et les pays islamiques et turques, peuvent soutenir Erdoğan pour son style défiant à l’Occident.

Dr. Ozan ÖRMECİ


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