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4 Ocak 2023 Çarşamba

Sept piliers de la politique étrangère de la Turquie


Il est certain que la Turquie occupe une place importante dans l’équilibre internationale grâce à sa position géographique qui en fait un pont entre l’Europe et l’Asie. A cela, s’ajoute son identité nationale unique, basée sur les caractéristiques de l’occident (sécularisme, marché libre, infrastructure développé) et de l’orient (l’Islam, l’autoritarisme, la culture patriarchal). C’est pour cela que la Turquie possède encore un énorme potentiel pour influencer les développements politiques et économiques dans le monde avec ses décisions. Analyser les dynamiques de la politique étrangère de la Turquie au regard historique nous aiderait à mieux comprendre les décisions d’Ankara. Alors, dans cet article, j’ai divisé la politique étrangère de la Turquie en sept catégories pour mieux comprendre les tendances politiques du pays pendant les différents périodes de l’histoire républicaine.

1. Isolationnisme : Comme tous les pays dans le monde, la Turquie a dû avoir recours à une doctrine d’isolement de temps en temps à cause de la conjecture. Par exemple, après la proclamation de la république en 1923, la Turquie s’était occupée des réformes modernistes et séculaires prévus par Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur et le premier président de la République (1923-1938) du pays. Comme la politique intérieure était de première importance à cette époque, la Turquie a plutôt appliqué une politique étrangère plus isolationniste dans les années 1920s. Atatürk avait changé la nature du régime et a créé une République séculaire en supprimant des références à Islam dans la constitution en 1928 et en adoptant la laïcité comme principe constitutionnelle en 1937. En ayant changé son alphabet et sa culture, la Turquie est devenue un pays européen démographiquement musulmane. Pendant la période des coups d’état militaires aussi (1960-1961 et 1980-1983), la Turquie s’était préoccupée de la politique intérieure et a adopté encore une fois l’isolationnisme comme une doctrine dans sa politique étrangère.

2. Les pactes régionaux : Dans les années de 1930s, la Turquie, sous la direction d’Atatürk a établi un modèle de la politique étrangère notamment différente des 20s. Atatürk a fait deux pactes régionaux importants : le Pacte balkanique entre la Turquie, la Grèce, la Roumanie et la Yougoslavie en 1934 et le Pacte de Saadabad entre la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan et l’Iraq en 1937. Avec ces deux pactes, Ankara a essayé de garantir la sécurité de ses frontières et de dissuader une invasion potentielle de l’Italie fasciste et l’Allemagne nazi.

3. Neutralité : Pendant la seconde guerre mondiale (1939-1945), le deuxième président de la République de la Turquie İsmet İnönü ou İsmet Pacha (1938-1950) a choisi un politique étrangère nouveau. Même si la Turquie avait signé un pacte tripartite avec la France et l’Angleterre avant la guerre, Ankara a continué à faire du commerce avec l’Allemagne d’Adolf Hitler et a adopté la politique de « neutralité active » comme sa position internationale. Cette direction de politique réaliste a aidé Ankara à protéger ses villes et ses frontières. C’est comme cela que la Turquie n’était pas ruinée comme les pays européens durant la guerre. Il y a des experts qui disent qu’on peut comparer cette neutralité active avec la politique étrangère actuelle de la Turquie pendant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

4. Transatlantisme : Apres la seconde guerre mondiale, puis que le chef de l’Union des républiques socialistes soviétiques (l’URSS) Joseph Staline a fait des demandes inacceptables à Ankara, la Turquie a commencé à se rapprocher des Etats-Unis, l’un des deux super puissances dans le monde avec l’URSS. « L’évènement de Missouri » (1946) était le point culminant. Ankara et Washington ont établi un partenariat militaire, politico-diplomatique, économique et aussi culturelle. La Turquie est devenue membre de l’OTAN en 1952 avec la Grèce après la guerre de Corée (1950-1953). Après cette dernière, les deux pays ont fondé une relation stratégique. La Turquie était devenue pendant ces années une forteresse des Etats-Unis et a profité des aides militaires et économiques de Washington. Alors les années de 1950s étaient comme la lune de miel pour les deux pays. Mais quant aux années 60s, les relations turco-américaines avaient eu des problèmes. Dans les années 90 et 2000s, les deux pays ont essayé de ranimer leur relation stratégique sous la présidence de Bill Clinton et de Barack Obama mais ils n’ont pas pu se concerter sur les sujets critiques.

5. Politique étrangère multi-dimensionnelle : Apres l’émergence des crises politiques entre la Turquie et les Etats-Unis dans les années 1960s comme la crise des missiles de Cuba (1962) et la lettre de Johnson (la lettre adressée par le président Lyndon Johnson à Ankara en juin 1964 pour dire au Premier Ministre İsmet İnönü de ne pas faire une intervention militaire  en Chypre), Ankara a commencé à suivre  une politique étrangère multi-dimensionnelle et à développer ses relations avec l’URSS, les pays islamiques et les pays non-alignés. L’URSS a alloué des crédits pour le secteur industriel en Turquie. Plusieurs usines y ont été construites par les ingénieurs soviétiques. En plus, Ankara est devenu membre de l’Organisation de la Conférence islamique (l’Organisation de Coopération Islamique). En 1970s, la tension entre Ankara et Washington a été aggravée à cause de la crise d’opium et des sanctions militaires appliquées par les Etats-Unis sur la Turquie entre 1975 et 1978. 

6. Européanisation : En 1999, au sommet d’Helsinki, la Turquie était acceptée comme pays candidat pour l’adhésion à l’Union Européen (l’UE). Ankara a commencé à faire des réformes ambitieuses pour devenir membre de l’UE. Ces réformes ont aidé la Turquie à être un pays plus moderne et démocratique et à fortifié également l’économie du pays. La politique étrangère de la Turquie était devenue plus idéaliste, basée sur les principes démocratiques adoptés par Bruxelles. Ankara a même soutenu la solution diplomatique de la question chypriote à travers le référendum en 2004. Mais la Turquie avait perdu de son enthousiasme dans quelques années. En plus, la question chypriote n’a cessé d’être réglée dans les années 2010s. Finalement, la Turquie s’est éloignée de l’Européanisation après 2010.

7. Eurasianisme : L’Eurasianisme était une orientation marginale en Turquie pendant les années entre 1990 et 2000. Après des crises sérieuses avec les Etats-Unis et l’UE, Ankara s’est mis à améliorer ses relations avec les pays euroasiatiques comme la Russie. Elle est devenue un partenaire très important pour la Turquie dans les années dernières. Maintenant Ankara est devenu dépendant de Moscou concernant le gaz naturel et les revenus du tourisme. En plus, le commerce avec la Chine a augmenté rapidement dans les années dernières. Pékin est donc devenu l’un des principaux partenaires économiques d’Ankara. D’autre part, la Turquie a obtenu le statut de « partenaire de dialogue » de l’Organisation de Coopération de Shanghai. Ankara a aussi récemment établi L'Organisation des États turciques pour devenir plus puissant en l’Asie. 

Correcteur d’orthographe et de grammaire : Berkay TEMEL

Dr. Ozan ÖRMECİ


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