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24 Haziran 2019 Pazartesi

Une Autre Victoire pour Ekrem İmamoğlu à Istanbul


Le candidat commun de CHP (Parti républicain du peuple) et İYİ Parti (Le Bon parti), Ekrem İmamoğlu a remporté l’élection municipale d’Istanbul hier encore une fois après l’élection annulée du 31 mars 2019. İmamoğlu a remporté 54 % des voix contre Binali Yıldırım, le candidat commun de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) et le MHP (Parti d’action nationaliste), qui a remporté 45 % des voix. İmamoğlu a gagné l’élection précédente aussi avec une petite différence de 13,000-14,000 voix ; mais Le Haut Conseil électoral de Turquie (YSK) a annulé cette élection pour cause d’irrégularités. On peut facilement dire que les électeurs d’Istanbul n’ont pas accepté cette décision comme un jugement juste et maintenant la différence entre les deux candidats est de presque 800,000. İmamoğlu a gagné dans les 27 sous-préfectures d’Istanbul contre Binali Yıldırım qui a gagné seulement dans 12 sous-préfectures. İmamoğlu a organisé une campagne électorale très prospère avec le slogan « Tous va être très bien » (Herşey çok güzel olacak) et a gagné dans 11 nouvelles sous-préfectures comparé à l’élection local du 31 mars 2019.

Cette élection peut changer la politique intérieure de la Turquie complètement. Premièrement, Istanbul n’est pas une ville ordinaire. C’est la capitale économique de la Turquie avec 16 millions de résidents et 10.5 millions d’électeurs. Historiquement aussi Istanbul est très importante ; elle était la capitale officielle de l’Empire Byzantin et l’Empire Ottoman. En plus, l’accélération politique du Président Monsieur Recep Tayyip Erdoğan et l’islam politique en Turquie a commencé en 1994 avec la victoire de Monsieur Erdoğan à l’élection municipale d’Istanbul. Economiquement aussi, Istanbul est la ville plus importante dans le pays et la perte de « Constantinople » peut empêcher l’AKP à continuer son programme de service social pour les indigents. Alors, la victoire d’İmamoğlu peut initier une nouvelle période pour la politique turque.

Deuxièmement, même s’il était le champion de la démocratie dans les années 2000, maintenant l’AKP et Président Erdoğan symbolisent l’ancien régime. L’AKP a changé son orientation politique après le référendum de 2010 et s’est éloigné de la démocratie européenne. Selon Freedom House, la Turquie n’est plus considérée une démocratie et plutôt un régime « pas libre » (unfree) dans les années dernières. Au contraire, le CHP, toujours critiqué par les gens pieux à cause des méthodes politiques radicales et révolutionnaires pendant la période 1923-1950, symbolise maintenant la démocratie sociale et l’espoir pour le futur.

Troisièmement, la crise économique continue ces derniers mois et c’est une catastrophe pour le gouvernement et le président Erdoğan. L’histoire politique de la Turquie nous enseigne que les partis populistes de droite qui ont des leaders charismatiques restent au pouvoir tant que l’économie va bien ; mais quand il y a une crise économique, les partis de droite peuvent facilement se disperser contrairement au CHP. On sait déjà que Monsieur Ahmet Davutoğlu, l’ancien premier ministre de l’AKP, est en train d’établir son nouveau parti. Quelques journalistes turcs disent que Abdullah Gül, le président précèdent et Ali Babacan, l’ancien ministre de l’économie aussi peuvent initier un parti politique ou supporter Davutoğlu.

Selon l’agenda ordinaire, les élections présidentielle et parlementaire vont se dérouler en Turquie en 2023. Mais avec une économie faible et une politique étrangère problématique, il y a toujours une possibilité pour les élections anticipées. Monsieur Erdoğan doit rester calme et attentif maintenant pour ne pas fragmenter son parti et sa base électorale. Il peut adopter une rhétorique plus nationaliste concernant Chypre pour ne pas perdre l’appui du MHP. Il peut aussi changer son cabinet et choisir des ministres tout nouveaux et jeunes pour empêcher la trajectoire descendante. Mais avec l’annulation de l’élection locale précédente à Istanbul, le Président Erdoğan a accidentellement créé un adversaire très fort contre lui : c’est Ekrem İmamoğlu qui peut devenir le candidat présidentiel commun de CHP et de Bon Parti (İYİ Parti). İmamoğlu doit réussir en tant que maire d’Istanbul et s’il peut faire durer sa popularité, le chef du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu peut approuver sa candidature.

Finalement, l’élection locale d’Istanbul de juin 23, 2019 a prouvé que les électeurs turcs aiment la démocratie et ils n’acceptent jamais une interférence antidémocratique comme la décision de YSK. Alors je pense qu’il y a toujours de l’espoir pour les démocrates en Turquie.

Correcteur d’orthographe et de grammaire : Françoise Barere Yörük

Dr. Ozan ÖRMECİ

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