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26 Temmuz 2016 Salı

L'Etat D'Urgence et Les Temps Extraordinaires en Turquie


Après le coup d’état raté de 15 juillet, le Président de la République turc Monsieur Recep Tayyip Erdoğan a instauré l’état d’urgence dans le pays pour trois mois.[1] L’état d’urgence a été ratifié par le parlement turc aussi. Maintenant, Monsieur Erdoğan a le pouvoir de diriger le pays avec des décrets sans le contrôle législatif. Cette période peut être considérée comme un exercice en système présidentiel, un nouveau model de gouvernance que Monsieur Erdoğan a toujours voulu. Grâce à ses pouvoirs extraordinaires pendant l’état d’urgence, Monsieur Erdoğan a chassé 50.000 serviteurs de l’état qui ont des liens avec la communauté islamique de Fethullah Gülen, un ordre très fort en Turquie qui a été accusé par Erdoğan et les autres officiels de l’état pour avoir organisé le coup d’état manqué de 15 juillet.[2] De plus, 15 universités, 35 hôpitaux, 1.043 école privés et internats, 1.229 organisations non-gouvernemental et 19 syndicats qui appartenaient à la communauté de Gülen ont été fermé par l’Etat turc.[3] Erdoğan a aussi demandé la rétrocession de Gülen qui vit aux Etats-Unis depuis 1999 de Monsieur Barack Obama, le chef d’Etat des Etats-Unis.

Gülen et Erdoğan étaient des alliés contre l’état kémaliste avant quelques années

Comme la démocratie nécessite le changement des gouvernements par les élections démocratiques, le gouvernement a le droit de défendre lui-même après un attentat de coup d’état. Mais ces mesures extraordinaires ont été prises pendant l’état d’urgence sans avec des décisions législatifs. La communauté de Gülen a déjà déclaré par l’Etat turc et le média turc comme le responsable de coup militaire sans succès. En Turquie, il y a une atmosphère d’horreur maintenant et personne n’interroge les preuves. Je ne sais pas qui a organisé le coup d’état en Turquie, je n’ai pas de sympathie pour le gouvernement ou pour la communauté islamique de Gülen comme un analyste neutre, mais je ne suis pas sur aussi que c’était les Gülenists qui ont organisé l’attentat sans voir les preuves dans un cour juste. L’armée turque est connue avec son identité laïque et moderne et son idéologie de kémalisme, pas avec l’islamisme modérée de la communauté de Gülen. De plus, la Turquie avait des affaires controversées presque la même (Ergenekon et Balyoz) avant quelques années et on a vu que les accusations étaient faibles; donc les accusés sont finalement acquittés. Maintenant, sans avoir un procès de jugement propre et démocratique, je pense qu’on doit être patient avant d’accuser les gens. Mais malheureusement, les chaines de télévision et les journaux en Turquie agissent comme des juges et accusent la communauté de Gülen. Même si les actes de gouvernement ne sont pas ouverts au contrôle législatif pendant l’état d’urgence, les affaires contre l’Etat turc au Cour de Justice Européenne peuvent devenir des problèmes sévères pour la Turquie dans les années prochaines. L’Amnestie Internationale a déjà déclaré que les détenus ont été torturés par la police, une attitude qu’on ne peut jamais approuver même contre les putschistes.[4] En plus, la communauté de Gülen a une réputation assez bien dans le monde entier; pour supporter le dialogue entre les chrétiens et les musulmanes[5] et de dénoncer les groupes islamistes « jihadist » comme l’Etat Islamique.[6] Gülen n’a jamais dit qu’il supporte la loi islamique mais Erdoğan a dit quelque fois pendant sa jeunesse qu’il défend la loi islamique.[7] Mais récemment, Erdoğan a défendu le sécularisme pendant son visite en Egypte et a exprimé que les musulmanes doivent supporter le sécularisme et que le sécularisme n’est pas l’athéisme.[8] En plus, le cas que Monsieur Erdoğan est un politicien élu par le peuple, mais Monsieur Gülen est un homme de dieu qui n’est pas responsable au peuple, fait la situation plus complexe. Selon moi, on doit toujours défendre la démocratie et les droits de l’homme mais pas seulement pour les députés, aussi pour les civiles, les soldats et les communautés islamiques.   

Il y a aussi des problèmes graves pour la démocratie en Turquie après le coup d’état sans succès. Les journalistes opposant au gouvernement islamo-conservateur de Monsieur Erdoğan et son parti l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) pensent que le gouvernement peut utiliser cet événement comme une opportunité pour une chasse des sorcières et d’imposer la silence sur tous les groups opposants à son pouvoir.[9] Des mandats d’arrêts délivrés à l’encontre de 42 journalistes confirment mon souci.[10] S’il y a un crime de coup, selon moi, on doit arrêter et accuser les gens qui ont des armes, pas les gens avec des crayons. Mais on a déjà vu que le gouvernement va l’utiliser afin de se débarrasser les Gülenists complètement. Les critiques exprimées même par Soner Cagaptay qui disent que Monsieur Erdoğan et ses alliés peuvent essayer d’installer un système islamiste comme la révolution islamique de l’Iran en 1979.[11] Le coup d’état raté a fait Monsieur Erdoğan un grand héro de démocratie encore une fois et a ouvert la porte pour un régime présidentiel. Les partis d’opposition aussi n’ont pas supporté le coup d’état; le CHP (Parti Républicain du Peuple, le plus grand parti de l’opposition en Turquie) a même organisé un meeting à la place Taksim au cœur d’Istanbul[12], mais c’est toujours Monsieur Erdoğan qui a profit de coup militaire manqué politiquement comme le chef de l’Etat. Erdoğan a même dit que « c’est un cadeau de Dieu pour lui »[13], en signifiant le coup d’état manqué. La presse internationale aussi semble trop suspicieuse des intentions de Monsieur Erdoğan. Par exemple, Le Monde souligne les risques d’autoritarisme avant de célébrer la victoire de la démocratie.[14] Financial Times écrit qu’il y a une risque de la chute institutionnelle en Turquie[15] et Monsieur Johannes Hahn, le commissaire européen à l’élargissement, a dit l’UE observe l’état d’urgence avec inquiétude.[16] Monsieur Hahn a aussi dit que les listes d’arrestations étaient prêt avant l’attentat de coup militaire.[17] Si c’est vrai, ça montre que ce n’est pas seulement un acte pour défendre la démocratie, mais un purge contre les islamistes modérés.

Finalement, je dois dire que, pour moi, le sécularisme est toujours plus préférable contre l’islam modéré, mais si la Turquie va faire la choix entre l’islam modéré et l’islam radical (jihadist) dans le futur, je vais choisir l’islam modéré. Aussi, je préfère que les gouvernements utilisent des méthodes démocratiques au lieu des purges. Comment on doit arranger la place des communautés islamiques et les autres confréries dans une démocratie est un autre sujet de débat. On doit respecter les gens religieux et les communautés islamiques et les autres sectes dans la sphère privée, mais dans la sphère publique, la hiérarchie de l’Etat doit prédominer sur la hiérarchie des sectes.   

Dr. Ozan ÖRMECİ


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