Un nouveau parti politique est établi en Turquie il y a quelques jours par
Madame Meral Akşener et ses compagnons. Il est possible que İyi Parti (Le Bon Parti) peut créer un
nouveau enthousiasme dans la vie politique turque qui est devenue très ordinaire
et aussi dangereuse dans les dernières années à cause de la stratégie
d’intimidation envers l’opposition, organisé par le gouvernement
islamo-conservateur de la Turquie, Monsieur le Président Recep Tayyip Erdoğan
et son parti l’AKP (Parti de la Justice et du Développement).
Le logo de Bon Parti
Madame Meral Akşener (61) est une femme politique assez connue et
expérimentée.[1] Elle vient de la tradition
de l’extrême droite (le MHP- Parti d’Action Nationaliste) mais il semble qu’elle
a modéré ses idées ultranationalistes pendant sa vie politique et devenue la
ministre des affaires intérieures en Turquie en 1996. Ainsi, elle est devenue députée
et ministre de la partie centre droit DYP (Parti de la Voie Juste) dirigé par
Süleyman Demirel et Tansu Çiller. Elle était une ministre connue car elle était
la remplaçante de Monsieur Mehmet Ağar, un homme de politique très connu en
Turquie qui est toujours accusé d’organiser l’Etat profond (derin devlet) turc pendant la lutte
contre le PKK. Cependant le gouvernement de coalition de Refah Partisi (Parti
de la Prospérité) et DYP (Parti de la Voie Juste) a provoqué un coup d’état
postmoderne en Turquie en 1997 (le procès de février 28) à cause des politiques
islamistes de Premier Ministre Necmettin Erbakan. Akşener a toujours défendu le
sécularisme portant elle a aussi critiqué l’intervention de l’armée turque à la
vie politique civile. Pendant le procès de février 28, elle était devenue un
symbole de la démocratie pour les électeurs de centre-droit et de l’extrême
droite (les ultranationalistes et les islamistes). Elle était un membre de
parlement turc pour le DYP en deux termes (1995 et 1999). Elle a procédé à sa
carrière politique dans le nouveau millénium en MHP. Elle a contribué aux
efforts de la transformation de MHP sous le leadership de Monsieur Devlet
Bahçeli en un parti de centre-droit. Elle était élue député pour le MHP trois
termes (2007, 2011 et 2015). Mais après non-réussite électorale de MHP avec
Bahçeli, elle a commencé une fraction d’opposition dans le parti. Après son
exclusion de MHP d’une manière antidémocratique, elle a établi le Bon Parti (İyi Parti), une formation nationaliste
et laïque dont la base est constituée de dissidents et d’exclus de MHP. Meral
Akşener est marié avec Tuncer Akşener et le couple a un fils (Fatih Akşener).
Madame Akşener avec le
turban pendant sa visite en Hacı Bayram Veli
Madame Akşener est une politicienne intelligente et populiste. Même si elle
défend sécularisme, pendant ses visites aux monuments sacrées, elle se met en
turban. Elle est une femme musulmane moderne et elle s’habille très chic et
moderne d’autre part. Elle est aussi nationaliste. On peut dire qu’elle vient
d’une tradition assez radicale et nationaliste. La revue politique Politico une fois a caractérisé Akşener
comme « Marine Le Pen de la Turquie ».[2]
C’est vrai que son prénom était « Asena » (un surnom utilisé en
Turquie pour les filles ultranationalistes) pendant ses études universitaires à
cause de ses idées ultranationalistes et son engagement en MHP. Elle était aussi
une anticommuniste radicale mais elle n’a pas fait de scandale pendant ces années.
Mais son nationalisme est plus civile et moins raciste comparé à Le Pen. Elle a
assez support dans la bureaucratie de la sécurité en Turquie particulièrement
en Sûreté Nationale grâce à son identité ultranationaliste et sa carrière de
ministre des affaires intérieures. Elle a des idées et des tactiques rigides
contre le terrorisme. Amanda Paul et Demir Murat Seyrek ont comparé Akşener à
Margaret Thatcher à cause de ses idées conservateurs.[3]
Selim Sazak d’autre part a dit qu’elle ressemble plus à Hillary Clinton car
elle a une carrière politique assez longue et vétuste.[4] Son parti a déjà déclaré qu’elle va devenir un candidat
pour l’élection présidentiel en 2019 contre Recep Tayyip Erdoğan.
Ümit Özdağ
L’équipe de Meral Akşener est composée
des politiciens ultranationalistes qui sont d’origines de MHP. Monsieur Ümit
Özdağ est la personne la plus importante à l’intérieur l’équipe. Il a des liens
forts avec l’armée et les autres organisations de la bureaucratie de sécurité
turque. Il est aussi un professeur des sciences politiques très connu en
Turquie. Le Bon Parti a 5 députés dans le parlement turc maintenant. Ümit
Özdağ, Yusuf Halaçoğlu, Nuri Okutan et İsmail Ok sont des députés venant de
MHP. Aytun Çıray aussi est un député de parti mais il vient de CHP (Parti Républicain du Peuple). Koray Aydın est un politicien connu qui était un
ministre de MHP autrefois. Ahat Andican est aussi un intellectuel connu dans
l’intelligentzia turc avec sa connaissance et ses liens avec des pays turcs de
l’Asie Centrale. Ersönmez Yarbay est un transfert venant de l’AKP. Kazım
Ataoğlu et Cevher Cevheri représentent la fraction kurde dans le Bon Parti. Néanmoins
Madame Akşener n’a pas beaucoup de chance avec des électeurs kurdes car elle
est déjà marquée par les kurdes comme une politicienne antikurde. La
journaliste Ruhat Mengi et le playboy Mehmet Arslan sont des gens populaires de
parti. Cette équipe ne semble pas très forte contre l’AKP; mais s’il y
aura des nouveaux transferts dans les mois prochains, le Bon Parti peut devenir
un parti prétentieux. Le parti peut fasciner particulièrement les femmes car
Akşener est le deuxième leader féminin en Turquie après Tansu Çiller. C’est
vrai que le féminisme est compris seulement comme la solidarité des femmes en
Turquie et alors plusieurs femmes qui votent normalement pour le CHP, peuvent
voter pour le Bon Parti dans l’élection prochain. Les électeurs de MHP peuvent
aussi supporter le nouveau parti facilement parce qu’il y a une réaction grossissante
dans le parti contre le leader Monsieur Devlet Bahçeli qui est toujours en
faveurs des décisions de Monsieur Erdoğan et de l’AKP.
Le nom de parti aussi calligraphiquement représente le clan turc Kayı
Le Bon Parti attire l’attention avec son
succès et assiduité pour les symboles. Le logo de parti représente une soleille
qui éclaire comme l’état kémaliste modernisant le peuple turc. En plus, le nom
de parti (IYI) calligraphiquement représente le clan turc « Kayı »
qui a établi l’Empire Ottoman, l’Etat turc qui est vécu le plus longtemps dans
l’histoire turc. Le nom aussi apparaît
comme une lettre de « M », l’abréviation pour Meral. Ces efforts de
maquillage sont bons, mais ne sont pas suffisant pour un grand succès dans la
vie politique actuelle. Alors, Madame Akşener doit préparer un programme
concret et simple avec des objectifs concernant la politique étrangère et
l’économie de la Turquie. Jusqu’à maintenant elle est connu
comme une politicienne occidentale, mais son Atlantisme peut créer un contrecoup
dans une période ou les Etats-Unis arment les milices kurdes en Syrie. Les
relations entre l’Union Européenne et la Turquie aussi ne sont pas en bonne
condition dans les années dernières et ça ne va pas être facile pour le Bon
Parti de trouver des alliés stratégiques. Les pays turcs dans la Caucasie et
l’Asie Centrale peuvent être un choix dans la politique étrangère mais on peut
dire que c’est encore très difficile de traverser les barrières géopolitiques
comme la Russie, l’Arménie et l’Iran pour qu’on accède au monde turcophone.
Finalement, je dois dire que Madame
Akşener et son parti ont réussi de créer un enthousiasme en Turquie mais c’est
encore très tôt pour que tous ces efforts deviennent à un
succès électorale.
Dr. Ozan ÖRMECİ
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